1ère partie :
Attendre, assise au fond d'une salle spacieuse au murs très blanc … pour seule compagnie ma maladie… je désespère…
Une sonnerie retentie… et une porte s’ouvrit
L’infirmière avec son air polie et souriant me demande de la suivre… c’est mon tour… le médecin m’attend
A ma vue, le regard très vert de mon médecin s’illumine et avec le sourire, il se dirige vers moi pour une chaleureuse poignée de main
- Alors mademoiselle, que me vaut l’honneur de ta visite ?
- J’ai des douleurs au bas ventre le plus souvent d'un seul côté... accompagnées de nausées, de vomissements et regarde ma tête, elle a la pâleur d’un mort
Après examen et échographie abdominale, mon médecin a diagnostiqué un kyste ovarien… et vu que c’est trop tard pour quelconques médicaments… je devais ne plus tarder et subir une très petite intervention… de rien du tout comme il me l’a dit… et mon rendez vous était maintenue pour un samedi vers 7h30 du matin dans une clinique de Tunis…
J’y suis allée… toute seule comme une grande, la peur au ventre mais mon regard de marbre ne laissait échapper pas le moindre sentiment
Tout avait l’air de bien se passer
En fin de journée, dans ma 403, mon médecin est venu me rendre visite … il souriait tenant d'une main mon dossier, Il semble heureux il se penche pour me dire que tout s’était bien passé mais que je devais passer la nuit… et rester sous observation … le kyste est partie de mon corps pour atterrir dans un laboratoire afin de se faire analyser…
Le médecin est parti, et une nausée s'empare de moi, J'étouffe… Je veux partir… Je tremble… je suis clouée ici… Je ne peux pas quitter cette clinique tant que mon corps s’y refuse... Et du coup, je m'en prends à lui… pourquoi es tu si fragile ? Coopère un peu … rend moi mes forces, je veux partir d’ici au plus tôt…
Je ne peux pas bouger… j’essai de m’endormir… Je fonds dans ce matelas cherchant en vain mon sommeil sans y arriver… la douleur ne veut pas me lâcher … ce n’est qu’au petit matin que j’ai réussi à fermer l’œil
Une copine à qui j’ai téléphoné est venu m’aider à sortir et m’emmener à la maison… je lui ai donné deux chèques en blanc et elle est parti régler la facture de la clinique, et les honoraires du médecin … et à s’occuper des feuilles de l'assurance maladie… tout est en règle …
Enfin, je suis dehors… je rentre chez moi, il n’y avait personne … tout le monde était parti en vacance à Hammamet … et c’est pour cette raison que je n’ai voulu les déranger…
Je reste clouée sur le canapé … tantôt à rêvasser tantôt à regarder la télé… et pour déjeuner il y avait du surgelé… Ce n’est qu’ au bout de deux jours qu’au téléphone, ma soeur a su de ma traversée de la maladie ...